Sandokai (1)

Paul Hōjō Pichaureau

6 septembre 2023, 20 h

Maître Sekitō était un disciple de maître Eno, le 6^e^ patriarche. Tous deux vivaient en Chine au 8^e^ siècle. Eno a eu plusieurs grands disciples qui ont fait fleurir le chán dans la Chine ancienne[1].

Sekitō avait rejoint le monastère de maître Eno à l'âge de 14 ans, mais Eno est mort peu de temps après. Sekitō n'a pas été ordonné moine dans ce monastère. On dit qu'à la mort d'Eno, tous les moines pleuraient et s'agitaient dans le monastère, mais Sekitō, lui, restait en zazen, silencieux. On lui demanda pourquoi il restait ainsi, en zazen, alors que le maître était mort et il répondit : « C'est ce qu'il m'a dit de faire ».

Il n'est pas très compliqué de suivre l'enseignement de notre école zen ou chán. Ce que les maîtres nous demandent c'est de s'asseoir en zazen et laisser passer les pensées et les émotions, même les plus insistantes, les plus prenantes. De laisser passer les préoccupations de la journée, les laisser tomber. Pour être exact, il s'agit de ne plus les entretenir. Alors notre lumière fondamentale peut briller librement et nous éclairer. « Lumière fondamentale », « ordre cosmique » disait maître Deshimaru, « nature de Bouddha », disent-ils dans les textes, peu importent les noms. Ne vous laissez pas avoir par les mots, laissez passer vos pensées, laissez briller la lumière.


  1. Dont Nangaku (dont est issu la lignée rinzai), Yoka Daishi (l'auteur du Shōdōka) et bien sûr Seigen Gyōshi dont est issu toute notre lignée sōtō. ↩︎

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